Présentation du livre « Critique de la certitude morale »

Présentation du livre « Critique de la certitude morale »

  • Auditorium Selva Saavedra, Bibliothèque centrale, Université de La Frontera, Francisco Salazar 1145, Temuco.
  • Mardi 5 juillet – 15h00
  • Transmission ici.

De la « métaphore du sud » vient le livre récent de Carlos del Valle Rojas, ancien doyen de l’Universidad de la Frontera, universitaire, chercheur et directeur du doctorat en communication (UFRO-UACh) avec le Dr Rodrigo Browne. Del Valle a plus de 25 ans de contributions investigatrices dans la communication nationale et latino-américaine.

Aujourd’hui, il livre une publication qui reflète une tradition d’avant-garde, dans la production de conceptions d’analyse, d’économies de subjectivité et de catégories du champ critique de la communication. Dans une première exploration, il s’agit d’un travail engagé à l’examen, l’analyse et des propositions pour aborder l’histoire de la persécution et du génocide produit dans et par le processus de civilisation dans les territoires.

Publié par les éditions de journalisme et de communication de l’Université nationale de La Plata, Argentine 2022, dans ce livre l’auteur analyse à partir des communications la figure de Pablo Escobar, le traitement des migrations en Argentine et la criminalisation au Chili du peuple mapuche. Par là, il nous invite à découvrir comment la vérité se produit et se reproduit moralement dans le droit et dans l’industrie culturelle.

C’est ainsi que la pédagogie de l’exclusion est mise à nu, présente dans l’administration de la justice et dans les médias, qui utilisent « l’ennemi des groupes socialement exclus » : les autochtones, les migrants, la diversité sexuelle.

De cette façon, Del Valle offre une perspective qui nous permet de comprendre l’histoire de la justice et l’histoire journalistique non seulement à partir de leur institutionnalité, mais aussi en tant que producteurs de discours socialement construits qui ont une condition matérielle, en tant que structures économico-politiques, capables de affecter les subjectivités des sujets et des communautés.

L’expérience de l’auteur est intéressante lorsqu’il prépare le rapport de la Commission interaméricaine des droits de l’homme dans l’affaire des dirigeants mapuche contre l’État du Chili. Dans ce procès, Del Valle tombe sur l’affirmation d’un témoin qui prétendait « avoir la certitude morale » que les « membres de la communauté mapuche » avaient été les auteurs du crime faisant l’objet de l’enquête. A partir de là, de multiples questions se sont posées, qui déclenchent l’analyse et, finalement, lui permettent de démontrer la discrimination présente dans les phrases analysées.

Enfin, l’auteur lance un appel à l’État national dans la reconnaissance constitutionnelle qui doit être accordée aux peuples autochtones et la répartition matérielle qui permet de sortir du clientélisme installé dans la relation État-autochtones, le tout à partir d’une conception contextualisée et située.

D’autre part, il indique également la révision de la loi antiterroriste, conformément aux recommandations formulées par la Cour interaméricaine des droits de l’homme. Il soutient en outre que les tribunaux devraient être dépouillés de leurs préjugés racistes. De son côté, la société civile doit apporter sa contribution en s’efforçant d’améliorer les relations avec le monde autochtone. Dans tout cela, le dialogue doit être – selon Del Valle – la voie qui mènera à la compréhension.

Comme indiqué dans l’Introduction du livre, la meilleure façon de le raconter, de le dialoguer et de le contester, c’est tel que son auteur le définit, à savoir, cet ouvrage ne porte pas sur le droit, la justice ou la morale ; est un ouvrage sur les modes de production morale de la vérité en droit et, plus précisément, dans les procédures d’administration de la Justice.