Président Gabriel Boric a annoncé ce jeudi avoir accepté la démission du ministre du Développement social, Jeannette Végaaprès la diffusion de l’appel d’un conseiller du secrétaire d’État au chef de la Coordinadora Arauco Malleco (CAM), Hector Llaïtul. Ce contact a été établi le 11 mai.
« Je tiens à vous informer que j’ai pris la décision d’accepter la démission de la ministre du Développement social, Jeanette Vega », a déclaré Boric lors d’un point presse. « En tant que président de la République, nous devons être attentifs au fond mais aussi à la forme », a-t-il ajouté.
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« Les faits que nous avons appris rendent opportun d’affirmer la responsabilité politique du ministre », a déclaré le chef de l’Etat.
Enfin, il a indiqué que le sous-secrétaire à l’évaluation sociale, Paula Pobletassumera la fonction de ministre du Développement social par intérim.
L’appel
Le moyen ex ante révélé jeudi que Tania Santis, conseiller de l’ancien ministre Vega – qui a assumé la coordination interministérielle de la Macrozone Sud en avril -, a passé un coup de fil à Llaitul le 11 mai. Comme on peut le voir dans la transcription de l’appel (contenue dans un rapport PDI confidentiel), l’objectif était que le chef du CAM parle avec Vega.
« Elle (la ministre Vega) m’a demandé (de voir) la possibilité de vous contacter et de voir la possibilité de pouvoir avoir une conversation avec vous en ce moment, par téléphone », a déclaré Santis à Llaitul.
Le chef de la CAM a demandé à Santis où il avait obtenu son numéro. Plus tard, il a dit de lui parler sur Whatsapp.
Ce 11 mai, au milieu Nouvelles Werken a diffusé une interview de Llaitul, dans laquelle il critiquait « l’état intermédiaire », une mesure envisagée par le gouvernement du président Gabriel Boric pour éviter l’état d’exception dans les provinces de Biobío et Arauco, dans la région de Biobío et dans toute l’Araucanie.
Boric pour Llaitul : « Personne n’est au-dessus des lois »
Concernant l’arrestation de Llaitul, produite mercredi après un ordre du parquet, Boric a soutenu qu’« au Chili, personne n’est au-dessus des lois et que notre gouvernement a la volonté sincère d’aller vers une solution de fond au conflit que nous avons dans le sud Une solution qui ne passe pas seulement par la confrontation, la violence et la répression, mais qui concerne aussi les communautés délaissées. »
« M. Llaitul a publiquement réitéré sa réticence et celle de l’organisation qu’il dirige, à abandonner la voie violente. Comme il convient à tous les citoyens, il doit répondre devant la justice », a ajouté le président.
Rappelons que l’arrestation de Llaitul est intervenue dans le cadre d’une enquête du parquet qui a débuté en 2020, après que le gouvernement de Sébastien Piñera déposer une plainte en vertu de la loi sur la sécurité de l’État (LSE).
Le ministère public accuse Llaitul de plusieurs crimes : vol de bois, usurpation violente, attaque contre l’autorité et appels à la déstabilisation du gouvernement, conduite encadrée par la LSE.
Le tribunal de garantie de Temuco a décrété ce jeudi la mesure conservatoire de détention préventive pour le leader de la CAM.