Les autorités ukrainiennes d’Energoatom ont signalé que l’un des réacteurs de la centrale nucléaire de Zaporijia, contrôlée par les envahisseurs russes, a été arrêté en raison d’attaques dont Moscou et Kyiv se reprochent mutuellement. La société ukrainienne d’énergie atomique a expliqué qu’il existe un risque de fuite de substances radioactives et d’incendies.
« A la suite de l’attaque de la centrale nucléaire de Zaporijia, le système de protection d’urgence a été activé dans l’un des trois réacteurs en fonctionnement, qui a été arrêté », a annoncé la société, précisant que le bombardement avait causé « de graves dommages » à une station contenant de l’azote et d’oxygène et un « bâtiment auxiliaire ». « Il existe encore des risques de fuite d’hydrogène et de substances radioactives. Le risque d’incendie est également élevé », a-t-il ajouté.
Energoatom affirme que même si l’attaque a mis en danger le fonctionnement sûr de la centrale, l’électricité est toujours produite et le personnel ukrainien travaille toujours. Vendredi, les autorités ukrainiennes ont accusé les forces russes d’avoir mené trois attaques près d’un réacteur de la centrale, tandis que les envahisseurs soutiennent que les Ukrainiens sont responsables de l’action.
L’UE condamne l’activité russe
Après les événements, le président de l’Ukraine, Volodimir Zelensky, a appelé à des sanctions contre la Russie. « Celui qui génère une menace nucléaire pour d’autres pays n’est pas en mesure d’utiliser la technologie nucléaire de manière responsable », a déclaré le chef de l’État dans une vidéo, où il a demandé à Moscou, dont il accuse également les troupes d’installer des lanceurs de missiles à l’intérieur de l’usine, de prendre responsabilité de l’attentat.
« Les envahisseurs ont créé une situation dangereuse pour toute l’Europe. Ils ont attaqué à deux reprises la centrale nucléaire de Zaporijia. Chaque bombardement de la centrale est un crime éhonté, un acte terroriste », a déclaré le président ukrainien. Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a déclaré que si une attaque frappait un réacteur en fonctionnement, les conséquences seraient similaires à celles d’une bombe atomique.
L’Union européenne, pour sa part, a condamné « l’activité militaire russe » à Zaporijia et a demandé que l’Agence internationale de l’énergie (AIE) soit autorisée à accéder aux installations.