L’industrie du bois accepte l’invitation à parler du président Boric, une fois l’urgence incendie surmontée

La Chilean Wood Corporation (Corma) est entrée ce samedi dans la polémique entre le président de la République, Gabriel Boric, et la Factory Development Society (Sofofa) et s’est dite disposée à « parler » de l’avenir et d’un éventuel changement de modèle d’exploitation.

Dans un communiqué, le puissant lobby du bois a précisé que cette réflexion, demandée par le président et critiquée par la principale institution patronale du pays, qui a qualifié ce débat d’inapproprié, devrait se faire « une fois l’urgence passée ».

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« Nous sommes disponibles pour avoir les conversations qui s’imposent plus tard, une fois l’urgence que nous vivons passée », a déclaré Corma, selon la lettre remise par l’Agencia EFE.

Corma a profité du communiqué pour insister sur la nécessité de poursuivre les responsables des incendies, actifs depuis une semaine dans quatre régions du centre du Chili et qui sont déjà les plus dévastateurs et meurtriers depuis des décennies.

Selon les derniers chiffres, plus de 366 000 hectares ont déjà brûlé, 24 personnes sont mortes, plus de 1 200 familles ont perdu leur maison, il y a près de 6 000 victimes et une quinzaine de personnes ont été arrêtées pour leur responsabilité présumée, la plupart d’entre elles pour des actes de négligence.

En ce sens, Corma a souligné que « l’urgent est d’avancer dans l’identification des responsables de ces incendies volontaires. Ce n’est pas seulement nous qui avons dénoncé l’intention des incendies, ce sont des signalements de maires, de membres de la brigade, de voisins ».

« Ici il y a un travail de renseignement derrière, ce sont des incendies qui se déclenchent dans certains secteurs, à certains moments, plusieurs d’entre eux avec des multi-focus », a-t-il ajouté.

Vendredi, le président Boric a assuré qu’« une discussion à plus long terme concernant l’industrie forestière est nécessaire, une réglementation différente » qui s’adapte aux temps nouveaux et qui promeut « une réglementation qui permet de clarifier toutes les précautions ».

Ce samedi, après les critiques de Sofafa, il a insisté sur le fait que ce qu’il soulignait, c’est que, plus tard, ils doivent « avoir une conversation typique d’une démocratie, concernant la réglementation correspondante – si elle est bonne ou mauvaise, si elle cela peut améliorer – l’industrie forestière, qui a une importance considérable, en particulier dans les régions du Ñuble et du Biobío ».

Le puissant lobby des affaires chilien a répondu au chef de l’État que ses propos étaient « inappropriés et totalement hors contexte », et a assuré qu’à son avis « cela n’a aucun rapport avec les événements survenus » malgré le fait que des experts pointent du doigt le pin la monoculture et l’eucalyptus et la surexploitation de ces espèces comme l’une des principales raisons de la catastrophe.