les gendarmes dénoncent des conditions de travail précaires

Dix ans au même grade, contrats annuels pour les gendarmes, absence d’assurance vie, absence du droit à l’indemnisation des années de service et à l’assurance chômage, absence de remplaçants pour profiter des vacances, surcharge de travail administratif, discrimination et aggravation de la dangerosité dans leur fonctions pénitentiaires. Cela fait partie de la liste de la précarité de l’emploi décrite dans un communiqué d’un groupe de gendarmes et d’agents pénitentiaires


Dix ans au même grade, contrats annuels pour les gendarmes, absence d’assurance vie, absence du droit à l’indemnisation des années de service et à l’assurance chômage, absence de remplaçants pour profiter des vacances, surcharge de travail administratif, discrimination et aggravation de la dangerosité dans leur fonctions pénitentiaires.

Cela fait partie de la liste de la précarité de l’emploi décrite dans une déclaration d’un groupe de gendarmes et de fonctionnaires des prisons de Santiago Sur, Santiago Sur 2, Santiago Occidente, Santiago Norte, du Centre de liberté surveillée et de la zone de fourniture de services au bénéfice de la communauté (PBSC).

« Face au scénario de violence et de criminalité que nous vivons dans notre pays, en tant que professionnels, administrateurs et techniciens en civil des unités pénales de la gendarmerie chilienne, qui exécutent des peines en liberté visant à la réinsertion sociale, nous voulons manifester, dans un acte de responsabilité sociale et éthique, notre inquiétude face à l’augmentation de la délinquance, de la violence et de l’insécurité », précise le texte des responsables.

Comme ils l’expliquent, en trois pages, le risque de travailler avec des détenus « s’intensifie avec l’augmentation exponentielle de la population carcérale, qui est plus dangereuse » pour le contrôle, le confinement et l’intervention, en raison d’un profil plus violent, « compte tenu de l’utilisation croissante d’armes à feu ».

Le document des gendarmes intervient après que dimanche dernier, le 7 mai, des membres de la communauté mapuche du module F (de 17 détenus) du centre de détention préventive d’Angol, à La Araucanía, ont pris en otage un officier pendant 80 minutes et deux sous-officiers du Gendarmerie, pour protester contre la suspension des visites, alors qu’il s’agit d’une mesure habituelle.

La déclaration ajoute qu' »une population carcérale a besoin d’une intervention intensive dans un scénario social qui met en garde contre une plus grande occurrence de comportements antisociaux dans notre pays ».

« (…) les rapports passés en revue montrent que sur le budget institutionnel, seul un chiffre proche de 13% est alloué à la réinsertion sociale. La crise de la criminalité et de la sécurité ne peut être résolue qu’avec plus de forces de police ou plus de prisons, mais aussi en favorisant la réinsertion sociale, car cette stratégie s’est avérée plus efficace pour résoudre le problème de la criminalité, selon les chiffres de la récidive criminelle fournis par le Centre for Citizen études de sécurité (CESC) », indique le texte.