Les 5/3 avec lesquels la Cour constitutionnelle pourrait sauver le Gouvernement en cas de grâce

Au ministère de la Justice, les fonctionnaires et leur ministre sont partis tôt hier lundi, se préparant pour ce qu’ils espèrent être un mardi calme au cours duquel la résolution de la Cour constitutionnelle (TC) sera connue concernant la demande présentée par le Chili Vamos et les démocrates mouvement, cherchant à révoquer sept des treize grâces accordées par le président Gabriel Boric le 28 décembre 2022. Des sources officielles soulignent que l’ambiance à La Moneda et au portefeuille de la Justice est calme, car il est fort probable que le TC soulignera que ils ont agi en conséquence, conformément à la Constitution et aux lois, au-delà de la négligence et de l’inadéquation.

Le parti au pouvoir s’attend à ce que le vote soit de 5/3 en faveur du gouvernement. Les votes contre seraient Cristián Letelier, Miguel Ángel Fernández et José Ignacio Vásquez. L’optimisme réside dans le fait que les cinq autres membres voteraient pour : Nancy Yáñez Fuenzalida, Daniela Marzi, Rodrigo Pica, María Pía Silva et Nelson Pozo.

La seule chose qui pourrait retarder la connaissance de ce vote favorable à La Moneda est que la menace d’absence du ministre José Ignacio Vásquez de la Cour constitutionnelle, connue hier soir et qui serait motivée par son agacement envers la présidence de l’organe, qui a décidé de avancer la date du délibéré du 23 mars à aujourd’hui 21 mars. Vásquez est très proche de l’ex-ministre de la cour Iván Aróstica et est considéré comme un représentant de la droite et lié au Parti républicain. À La Moneda, ils considèrent ce qui s’est passé comme une manœuvre très étrange, qui ne fera que retarder la délibération jusqu’à jeudi.

Dans les milieux des cours de justice, on souligne que le ministre de la Justice, Luis Cordero, fait une bonne arrivée au TC, notamment en raison de sa proximité avec la présidente de l’instance, Nancy Yáñez, proche du gouvernement. Malgré tous ces calculs favorables, à La Moneda ils entretiennent une certaine nervosité dans l’attente du jugement, qui devrait être connu vers 14h00.

Une fois la décision de la TC connue, le ministre Cordero doit l’expliquer et la commenter lors d’une conférence de presse au ministère de la Justice. La décision de transférer les porte-parole dans le dossier de la grâce au portefeuille de la Justice vise à soulever la question de La Moneda, après un complexe lundi où il a été installé au Palais.

Complexe

Les autorités du Palais avaient prévu une journée tranquille hier concernant la question des pardons, mais la seule chose qui n’était pas là lundi était le calme. Dès le début, diverses autorités ont dû sortir pour s’expliquer sur la déclaration faite la veille par le sous-secrétaire à l’Intérieur, Manuel Monsalve (PS), dans le cadre du programme « Tolérance zéro », dans la mesure où le président Gabriel Boric « avait en vue le contexte du peuple qu’il allait gracier ».

Ces mots ont été utilisés par la presse installée à La Moneda pour demander des explications à la ministre secrétaire générale du gouvernement, Camila Vallejo, qui avait indiqué en janvier que « si le président avait eu toutes les informations de fond en vue, la situation aurait été différent. » « .

Comme il est de coutume dans le cas des grâces, c’est le chef de la justice, Luis Cordero, qui a dû revêtir des draps froids et, en ce sens, il est sorti pour clarifier : « Les dossiers fonctionnent entièrement dans les dossiers administratifs, qui sont associés aux grâces (…). Tous les antécédents existent entièrement dans les dossiers associés et, par conséquent, ni sa constitutionnalité ni sa légalité ne sont compromises, ce qui nous importe au vu de ce que décide la Cour constitutionnelle ». Le ministre Cordero n’a rien dit sur le président et la possibilité qu’il ait vu les antécédents des personnes graciées, et il a su comment rejeter la question pour aujourd’hui, mardi, lorsque la décision du TC est connue et que les nouvelles sont différentes, pas l’expérience qu’il avait du président vu Boric.