Le ministère public de Pérou a annoncé mardi (28.03.2023) qu’il élargissait une enquête contre le président péruvien, Dina Boluarteet l’ancien président Pedro Castillo pour le financement illégal présumé d’organisations politiques, le blanchiment d’argent et l’organisation criminelle à la suite de contributions illégales présumées à la campagne électorale de 2021.
L’enquête est suivie par le premier parquet supraprovincial spécialisé dans les délits de blanchiment d’argent contre Boluarte, Castillo et l’homme d’affaires Henri Shimabukuroqui a déclaré à la presse avoir financé les déplacements et les activités de prosélytisme de l’actuel président lors de la campagne 2021.
Dans cette campagne, Castillo a mené la candidature à la présidence de la République tandis que Boluarte aspirait à la vice-présidence.
La commission présumée de ces crimes se serait produite lors de la campagne électorale du parti Pérou Libre en 2021, a précisé le Parquet sur son compte Twitter.
🚨| Le premier parquet supraprovincial spécialisé dans les délits de blanchiment d’argent a élargi l’enquête contre Pedro Castillo, Dina Boluarte et Henry Shimabukuro pour les délits de financement interdit d’organisations politiques, de blanchiment d’argent et d’organisation criminelle. 1/2 pic.twitter.com/xWfrvbtd1n
– Ministère public (@FiscaliaPeru) 29 mars 2023
Boluarte, qui a succédé à Castillo en décembre de l’année dernière après avoir été licencié pour son coup d’état manqué, Il avait rejeté dimanche les accusations portées contre lui et a réitéré qu’il s’agissait d’une « manœuvre politique obscure qui cherche à souiller le gouvernement constitutionnel, la démocratie et le cadre institutionnel, avec des mots et sans preuves ».
Les proches de Castillo pointent du doigt Boluarte
Le dernier dimanche, Maritza Sanchezun enseignant proche de Castillo, a rapporté sur l’émission Cuarto Poder que Shimabukuro, un conseiller fantôme de l’ancien président, et Eduvigis Beltran Ils ont contribué de grosses sommes d’argent à la campagne de Boluarte pour accéder à des programmes d’aide avec l’État et placer des personnes proches d’eux à des postes publics élevés.
Concernant ces accusations, la présidence a fait remarquer que « si M. Shimabukuro a collaboré ou financé des activités du parti, il l’a fait de manière absolument personnelle et sans consentir à aucun engagement ».
En raison des accusations de Shimabukuro, l’opposition au Congrès a annoncé une motion de destitution de Boluarte, qui pourra être officialisée cette semaine lors de la session plénière.
Le président a déclaré pour un autre cas
Pourtant, le président a dû répondre lundi au procureur de la République, Patricia Benavidesau Palais du Gouvernement pour une autre affaire de corruption présumée référée aux prétendues irrégularités dans l’embauche d’entreprises de son ancien conseiller Grika Asayag.
Le 1er mars, le parquet national a annoncé l’ouverture d’enquêtes préliminaires pour trafic d’influence présumé contre Asayag, dans le cadre d’une enquête ouverte pour la commission présumée du délit de négociation incompatible ou d’abus de fonction contre le ministre du Travail. Alfonso Adrianzénet le président du système de sécurité sociale EsSalud, Aurélio Orellana.