Le Parlement suédois a approuvé l’entrée de son pays dans l’OTAN

La décision attendue avait le soutien de six des huit groupes représentés au Parlement et seuls le Parti de l’environnement et le Parti de la gauche socialiste ont voté contre.

L’entrée dans le OTAN de la Suède, ainsi que celle de la Finlande, est motivée par la Intervention militaire russe en Ukraineet il a été approuvé lors du sommet de l’Alliance de juin 2022 à Madrid, après que la Turquie a levé son veto à la dernière minute en échange de certaines conditions, matérialisées par un accord. Vingt-huit des trente pays membres ils ont ensuite ratifié cet accord, en l’absence de la Turquie et de la Hongrie.

Mais si Ankara et Budapest ont récemment donné leur feu vert à l’entrée de la Finlande, faute de vote dans leurs chambres respectives, elles n’ont pas fait de même avec la Suède, notamment la Turquie, qui maintient le veto sur Stockholm. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a assuré vendredi dernier que les négociations avec la Suède se poursuivraient et lui a reproché de ne pas extrader des personnes qu’Ankara considère comme liées à des organisations terroristes, notamment issues de la sphère kurde.

Erdogan joue trois groupes avec le désir de la Suède et de la Finlande de rejoindre l’OTAN

Les pourparlers entre les trois pays avaient été interrompus plus d’un mois plus tôt par Ankara après qu’un groupe pro-kurde ait procédé à une exécution symbolique d’Erdogan à Stockholm et à l’incendie du Coran par une extrême droite devant son ambassade dans la capitale suédoise. Le ministre suédois des Affaires étrangères, Tobias Billström, a assuré vendredi dernier que son gouvernement ne prendrait aucune mesure supplémentaire par rapport à ce qui avait été convenu à Madrid et que lorsque la nouvelle législation antiterroriste devrait être approuvée le 1er juin, la « dernière pièce du puzzle  » aura été équipé. « .

Le gouvernement suédois est convaincu que l’adhésion à l’OTAN sera officialisée lors du sommet de l’Alliance en juillet à Vilnius, même si l’opposition social-démocrate, qui a entamé le processus d’adhésion en 2022 et a voté pour aujourd’hui, était sceptique et a exhorté l’exécutif à ne rien prendre pour accordé.

Lors d’un précédent débat de plus de six heures tenu ce mercredi, les deux partis qui avaient voté contre la motion avaient critiqué le fait qu’un référendum sur la question n’avait pas eu lieu, une possibilité que le précédent gouvernement social-démocrate avait rejetée il y a des mois.