« Nous espérons que les forces de droite qui ont gagné ne profitent pas de cette situation pour faire un saut dans le passé et nous appelons à l’unité des secteurs progressistes pour serrer les rangs dans la défense des acquis sociaux que les Chiliens exigent tant. . », ont-ils indiqué.
Le Groupe Puebla a exprimé ce jeudi une « profonde inquiétude » quant à la direction que peut prendre le débat constitutionnel dans le pays après l’irruption du Parti républicain aux élections du 7 mai, glissant qu’il « se distancie des revendications qui ont donné lieu à le processus et le projet politique du président Boric ».
« Nous espérons que les forces de droite qui ont gagné ne profitent pas de cette situation pour faire un saut dans le passé et nous appelons à l’unité des secteurs progressistes pour serrer les rangs dans la défense des acquis sociaux que les Chiliens exigent tant. . », ont-ils indiqué.
« Nous comprenons les résultats de ces élections comme un avertissement précoce pour le progressisme latino-américain sur les dangers qui guettent en raison de l’avancée évidente de la droite réactionnaire régionale, à travers de nouveaux acteurs politiques et des slogans populistes qui vont à l’encontre des revendications légitimes liées à l’inclusion sociale, humaine droits et la liberté que nous défendons », a-t-il ajouté dans un communiqué.
Le forum, composé de dirigeants progressistes de 16 pays d’Amérique latine et d’Espagne, a souligné que les résultats électoraux au Chili « ne sont pas une raison pour abandonner mais pour approfondir » les projets qui visent « le progrès, l’inclusion et la justice sociale ».
Le Parti républicain, favorable au maintien de l’actuelle Magna Carta et du modèle néolibéral mis en place sous la dictature (1973-1990), a remporté 22 des 51 sièges de l’instance qui rédigera le deuxième projet de nouvelle Constitution.
La liste officielle, composée du Front large, du Parti communiste et du Parti socialiste, est arrivée en deuxième position avec 16 conseillers, tandis que Chile Vamos (un bloc composé de Renovación Nacional, UDI et Evópoli) a obtenu 11 conseillers.
Les 51 conseillers élus dimanche ont cinq mois pour travailler sur un avant-projet rédigé par la commission d’experts et qui comprend 12 bases constitutionnelles préalablement convenues par les partis pour éviter une proposition refondatrice, comme la reconnaissance que le Chili est un pays social-démocrate État de droit ou système bicaméral.