Le bureau du procureur fait une descente au domicile de l’ancien Premier ministre péruvien pour un coup d’État manqué

Le ministère public du Pérou a fait une descente ce jeudi (23.03.2023) au domicile de l’ancien Premier ministre Hannibal Torres dans le cadre de l’enquête pour l’auto-coup manqué que l’ancien président a tenté de perpétrer en décembre dernier Pedro Castillodes sources du parquet ont confirmé à l’agence de presse EFE.

La perquisition a été effectuée avec l’ordonnance du tribunal correspondante pour recueillir des preuves sur le rôle de Torres dans le message à la nation que Castillo a livré le 7 décembre, lorsqu’il a ordonné la dissolution du Congrès, la création d’un exécutif d’urgence pour gouverner par décret et la réorganisation de la justice, qualifiée de tentative de coup d’État. Dans cette affaire, le ministère public a ouvert une enquête préparatoire contre l’ancien premier ministre pour la commission présumée du crime de rébellion et de complot.

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Par le biais de son compte Twitter officiel, l’agence a précisé que, lors du raid, par le deuxième procureur suprême transitoire pour la corruption de fonctionnaires, les avoirs et les documents de Torres ont été saisis, avec le soutien de la police nationale.

Le juriste, qui a présidé le Conseil des ministres du gouvernement de Castillo entre février et novembre 2022, est accusé d’avoir été d’accord avec l’ancien président et aussi l’ancien premier ministre Betsy Chávez l’auto-coup d’État qui prévoyait la destitution du président de l’époque par le Congrès et l’arrivée au fauteuil présidentiel, par succession constitutionnelle, de son vice-président de l’époque, Dina Boluarte.

Le parquet a demandé la détention préventive contre Torres et Castillo en décembre, mais le juge Juan-Carlos Checkley a imposé cette mesure à l’ancien président, tandis que pour l’ancien chef de cabinet, il a ordonné la comparution avec des restrictions en raison de son âge et de ses problèmes de santé. La décision a ensuite été ratifiée par la Chambre pénale permanente de la Cour suprême, pour laquelle Torres, 80 ans, fait l’objet d’une enquête en liberté. Castillo, en revanche, reste enfermé dans une prison de Lima, où purgeant 18 mois de détention provisoire pour cette affaire et 36 autres pour d’autres cas présumés de corruption.

En raison de l’échec de l’auto-coup d’État, le Congrès péruvien approuvé ce mercredi pour accuser constitutionnellement Chávez, et les anciens ministres de l’Intérieur et du Tourisme de Castillo, Willy Huerta et Roberto Sánchez, respectivement, pour la commission présumée, en tant que coauteurs, du crime de rébellion et, à titre subsidiaire, de complot.

Vidéo via Twitter : @dw_espanol