Le Brésil officialise son retour à l’Unasur après quatre ans d’absence

Le gouvernement de Luiz Inácio Lula da Silva a officiellement annoncé ce vendredi (04.07.2023) le retour du Brésil, après quatre ans, à la Union des nations sud-américaines (Unasur)un bloc né en 2008 sous l’influence d’administrations de gauche dont il est sorti il ​​y a quatre ans sur décision de l’ex-président d’extrême droite Jair Bolsonaro.

« Au moment où ses principales alliances internationales reprennent, le Brésil fera à nouveau partie de l’Union des nations sud-américaines (Unasur) », a annoncé la présidence brésilienne dans un communiqué. Le décret correspondant a été signé jeudi soir par Lula, a rapporté le ministère des Affaires étrangères.

La rentrée sera effective le 6 mai. « Comme le Brésil, L’Argentine a également annoncé qu’elle reviendrait dans le bloc« , qui après avoir eu les douze nations sud-américaines en 2010 et une population totale de près de 400 millions d’habitants, ne compte actuellement que la Bolivie, la Guyane, le Suriname et le Venezuela, en plus du Pérou, qui est suspendu, a rappelé le ministère des Affaires étrangères.

Crise et tournant conservateur

L’Unasur a pour objectif de « promouvoir l’intégration entre les pays sud-américains », en intégrant le Mercosur et la Communauté andine « au-delà de la sphère économique », en réalisant « l’intégration sociale, culturelle, scientifique-technologique et politique », a précisé le gouvernement brésilien dans la note. . L’Unasur a été paralysé de ne pas pouvoir élire un nouveau secrétaire général depuis 2017 pour succéder au Colombien Ernest Samper.

Outre l’indécision à remplacer Samper, le virage conservateur qu’a pris la région après la création du bloc et les divergences de vues sur la crise vénézuélienne ont affaibli l’Unasur ces dernières années, avec les départs de la Colombie, du Chili, du Paraguay, de l’Uruguay et de l’Équateur, en plus du Brésil et de l’Argentine. Avec sa réintégration, « le Brésil ratifie son engagement à la consolidation de l’Amérique du Sud en tant que zone de paix et de coopération », a déclaré le ministère des Affaires étrangères de Lula.