Le chancelier allemand, Olaf Scholz, s’est dit convaincu que d’ici la fin de l’année prochaine, l’Allemagne sera en mesure de garantir l’approvisionnement du pays, également sans gaz russe, et a assuré que les mesures nécessaires avaient été prises pour les approvisionnements à court terme.
« D’ici la fin de l’année prochaine, nous aurons créé tellement d’infrastructures d’importation que nous pourrons garantir en toute sécurité l’approvisionnement de notre pays, également sans gaz russe », a-t-il déclaré lors d’une série de questions dans le cadre de la Conférence des forces armées de 2022.
Il a ajouté que conscient de la possibilité que le président russe Vladimir Poutine cesse de fournir du gaz à un moment donné, le gouvernement allemand a pris les mesures pertinentes alors que cette option ne posait toujours pas de problème.
En ce sens, il a souligné que le choix de ne pas arrêter immédiatement les importations de gaz russe a permis de remplir les réservoirs de stockage, qui sont actuellement supérieurs à 88% et bientôt à 90%, et de se préparer à cette « situation conflictuelle ».
Le gouvernement a également décidé d’étendre les infrastructures d’importation de manière à ce qu’il soit possible « de se tourner à tout moment vers d’autres fournisseurs », ce qui est déjà en cours, a-t-il ajouté.
En outre, l’Allemagne dispose de centrales à charbon en réserve et de la possibilité d’étendre l’exploitation des centrales nucléaires, a-t-il rappelé.
Cela a permis de créer de la sécurité, de sorte que, « malgré la situation dramatique », le seul problème qui continue d’exister est celui des prix, ce qui, a-t-il reconnu, n’est pas sans problèmes.
A cet égard, il a assuré que le gouvernement se penchait sur la question des prix de l’électricité, ainsi que des prix du gaz et du chauffage, et a réitéré qu’il ne laisserait pas « les citoyens seuls face à ce défi ».
Le gouvernement de Allemagne mettre ce vendredi (16.09.2022) sousprotection des activités du groupe pétrolier russe Rosneftqui possède plusieurs raffineries sur son territoire, afin de « répondre aux risques qui pèsent sur la sécurité des approvisionnements » en énergie, a précisé le ministère de l’Economie dans un communiqué.
Les filiales de Rosneft en Allemagne représentent 12% de la capacité de raffinage du pays, et sont désormais « confiées » par l’agence nationale chargée de la gestion des réseaux énergétiques.