La Syrie accuse Israël d’avoir attaqué l’aéroport de Damas et tué cinq soldats

Cinq militaires syriens sont morts ce samedi à la suite de l’explosion de plusieurs missiles lancés par Israël contre l’aéroport international de Damas et une zone du sud de la capitale, selon une source militaire rapportée à l’agence étatique SANA.

La source a ajouté dans une déclaration enregistrée par l’agence de presse EFE que vers 00h45 heure locale ce samedi (21h45 GMT), « l’ennemi israélien a mené une agression aérienne avec des roquettes depuis la direction nord-est du lac de Tibériade, ciblant l’aéroport international de Damas et certains points au sud de la ville de Damas » .

Les moyens de défense aérienne syriens ont abattu la plupart des missiles, selon la source militaire citée par SANA, mais d’autres ont causé la mort de cinq soldats et quelques pertes matérielles.

De son côté, l’ONG Observatoire syrien des droits de l’homme a indiqué dans un communiqué que les missiles israéliens visaient des « positions » dans les fermes d’Al Ghasula, près de l’aéroport de Damas, et aux environs de Sayeda Zainab et d’Al Kiswa, au sud. de la capitale, où « il y a des miliciens fidèles à l’Iran ».

L’ONG, basée à Londres et un large réseau de collaborateurs en Syrie, a souligné qu’il s’agit de la vingt-cinquième attaque israélienne depuis le début de l’année contre le territoire syrien, dont celle qui a visé le 6 l’aéroport international syrien d’Alep, dans le nord-ouest du pays arabe.

C’était le deuxième contre l’aéroport d’Alep en une semaine, et a causé des dommages à sa piste, pour lesquels les autorités syriennes ont dû suspendre les opérations pendant trois jours.

Israël lance régulièrement ce type d’action contre le pays voisin, où il considère la présence de groupes armés pro-iraniens et libanais alliés au président syrien Bachar al-Assad comme une menace pour sa sécurité.

Israël a intensifié ses attaques contre les aéroports syriens pour perturber l’utilisation croissante des vols de ravitaillement iraniens, qui livrent des armes à des alliés en Syrie et au Liban, y compris le groupe du Hezbollah, ont-ils déclaré. Reuter sources diplomatiques et de renseignement dans la région.

Téhéran a adopté le pont aérien comme moyen plus fiable de livrer du matériel militaire à ses forces et combattants alliés en Syrie, à la suite de blocus sur leurs mouvements au sol.

Des centaines de milliers de personnes sont mortes et des millions se sont retrouvées sans abri depuis que les manifestations contre le président syrien Bachar al-Assad en 2011 se sont transformées en une guerre civile qui a impliqué des puissances et laissé la Syrie divisée en zones de contrôle.