La recherche portera sur les impacts écologiques des subdivisions autour des zones de nature sauvage protégées

La tendance à changer l’utilisation des terres en Patagonie est déjà un fait. Une enquête propose d’étudier l’impact social et écologique de cette transition territoriale pour générer des outils d’aménagement et de gestion durable.


De nombreux territoires ruraux qui entourent les zones de nature sauvage protégées du Chili connaissent un changement structurel du paysage. Le morcellement des terres a entraîné le déclin de nombreuses utilisations traditionnelles des terres fondées sur les ressources. De plus, comme il s’agit de zones entourées d’attractions naturelles abondantes, l’intérêt des personnes à la recherche de résidences secondaires et de modes de vie qui leur permettent de disposer de plus de temps pour les loisirs ou simplement pour s’échapper des centres urbains augmente.

La conversion des usages des terres et la mise en place d’infrastructures associées aux transitions du territoire rural peuvent affecter négativement la capacité de ces espaces à protéger les espèces, à stocker le carbone, à maintenir l’équilibre des écosystèmes et à fournir d’autres services et avantages importants.

Au Centre de recherche sur les écosystèmes de Patagonie (CIEP), le groupe de chercheurs en sciences sociales entame un nouveau projet de trois ans, axé sur la compréhension des valeurs et des comportements humains liés aux changements d’utilisation des terres et l’identification de voies pouvant conduire à un développement territorial durable. processus de transition à la périphérie des zones de nature sauvage protégées.

mérite scientifique

Ce projet, postulé par Trace Gale, du CIEP, et Andrea Báez, de l’Universidad Austral de Chile (UACh), a obtenu un financement du concours FONDECYT REGULAR de l’Agence nationale pour la recherche et le développement (ANID), après avoir obtenu une excellente évaluation de sa proposition, compte tenu du mérite scientifique et de la pertinence territoriale.

Les évaluateurs du projet ont commenté : « Grâce à une méthodologie de travail intrinsèquement transdisciplinaire, le projet cherche à trouver, avec les acteurs concernés (propriétaires et résidents), les actions qui favorisent la prise en charge des services écosystémiques des zones rurales adjacentes à Wilderness Protected Domaines ».

« Ces régions du Chili jouent un rôle essentiel dans la préservation d’écosystèmes et d’espèces uniques, tout en fournissant un certain nombre de services écosystémiques aux communautés et aux citoyens chiliens. Une meilleure compréhension des facteurs et des interactions sociales qui affectent les processus de prise de décision et le comportement humain permettra le développement de politiques, de planification, de gouvernance collaborative et de cadres de gestion efficaces et inclusifs pour assurer la protection de la biodiversité », déclare-t-il.

Parc national du Cerro Castillo

Le projet étudiera le parc national du Cerro Castillo et sa périphérie (définie comme une zone tampon de 10 km), dans la région d’Aysén. C’est une zone sans exploitation excessive, qui fait actuellement l’objet de pressions humaines et économiques croissantes.

« La zone offre une opportunité idéale pour étudier la dynamique entre les impacts humains et les voies de développement durable », explique le géographe Andrés Adiego, membre du personnel technique du projet.

Dans sa première année, la recherche propose d’identifier les impacts négatifs que pourrait engendrer le morcellement au niveau socio-environnemental. De plus, une série de comportements seront évoqués —bonnes pratiques— que les résidents et les acheteurs de terres pourraient intégrer pour minimiser la probabilité et l’ampleur de ces dommages, facilitant une transition territoriale durable.

Dans la deuxième année, à travers des entretiens avec environ 600 propriétaires de la zone, la volonté d’adopter ces bonnes pratiques sur leurs terres sera évaluée et un modèle sera développé qui mettra en lumière les variables et le potentiel de développement de mécanismes de gouvernance partagée. .

Au cours de la troisième année du projet, l’équipe travaillera avec les résidents et les acheteurs du terrain, les municipalités et les services publics, y compris les gestionnaires du parc, et d’autres parties prenantes, pour transférer les résultats et soutenir la planification d’une future trajectoire de développement dans le qui permettra une transition territoriale durable.

De cette façon, l’étude vise à apporter des contributions pertinentes et « exportables » aux connaissances scientifiques et aux initiatives de recherche socio-écologique à long terme en Patagonie, pour aider à positionner le Chili à la pointe des études sur les transitions territoriales.


Pour en savoir plus sur ce qui se passe dans le monde de la science et de la culture, rejoignez notre communauté Cultívate, la newsletter Atelier du Tilde sur ces sujets. inscription gratuite ICI