Ils effectuent une marche à Temuco en faveur de l’utilisation de Mapudungun

Une marche en faveur de l’utilisation de Mapudungun a eu lieu dans la ville de Temuco.

Seules quatre communes, sur les 32 qui composent la région de La Araucanía, ont officialisé la langue mapudungun. Ce n’est pas non plus le cas du reste du pays.

Des expériences comme le premier Mapudungun Linguistic Immersion Center, destiné aux « pichikeche », les enfants de Mapudungun, offrent des résultats pour le maintien et la préservation de cette langue.

Situation actuelle

Actuellement, la langue du peuple mapuche bénéficie d’un mouvement CORE complet pour être reconnue comme langue officielle en Araucanie depuis 2015.

Par ailleurs, le Contrôleur de la République s’est déjà prononcé en faveur de la mesure d’officialisation et d’un Règlement d’application de la mesure au niveau régional.

Par conséquent, pour la Coordination Txawün des Communautés Mapuche de Temuco, il ne manque aujourd’hui que la volonté politique et l’acte administratif qui finit par déclarer et reconnaître le Mapudungun comme langue officielle, une situation que l’entité juge nécessaire pour pouvoir avancer dans des mesures qui favorisent la revitalisation de la langue, en plus d’une coexistence sociale meilleure et plus saine dans la région et les territoires.

Histoire

La marche fait partie d’une série de mobilisations qui durent depuis près d’un siècle, dans le cadre des discussions soulevées par des organisations mapuches historiques telles que la Fédération Araucana en 1935.

« Près d’un siècle de mobilisations et d’organisations ont cherché à avancer dans la construction d’une société légale qui respecte et valorise le peuple mapuche à partir de la différence et non de l’homogénéisation forcée, une voie qui a déjà montré qu’elle ne permettait pas de progresser en creusant les écarts d’inégalité et de vulnérabilité des droits sociaux et politiques. Nous souhaitons que ce gouvernement permette des avancées en la matière, toutes les conditions sont réunies depuis le prononcé du Contrôleur jusqu’à la validation du mouvement social, il ne manque plus que la volonté politique », a déclaré un communiqué de la Coordination.

Pour l’entité, les maires doivent s’ouvrir pour permettre d’avancer sur les décrets et ordonnances communaux qui favorisent cette mesure, mais le gouvernement régional doit aussi prévoir des espaces pour le développement de cette demande.

« Aujourd’hui, il y a des familles qui sont affectées dans leurs pratiques quotidiennes par le manque de nouveaux locuteurs, une situation qui a été évoquée par les lonko et machi de la commune de Temuco, qui ont souligné le moment critique que vit la langue de Wallmapu Et pour cette raison, en tant que Txawün des Communautés Mapuche de Temuco, nous avons cherché des solutions à partir de la voie institutionnelle, où l’immersion linguistique a été proposée comme une voie qui doit être mise en œuvre dès la petite enfance, ainsi que la reconnaissance de la langue comme langue officielle. « .

Cette dernière a déjà été proposée à la commune de Temuco à travers une construction participative et autonome d’une ordonnance que les communautés mapuche de la commune ont elles-mêmes soulevées, une situation qui attend une réponse du maire depuis maintenant 8 mois.

Immersion linguistique

Les organisations mapuche qui œuvrent à la défense de Mapudungun et à sa revitalisation soulignent déjà depuis plus d’une décennie que l’expérience de l’EIB ou de l’éducation bilingue interculturelle doit être dépassée par celle de l’immersion linguistique.

Pour la Coordination, les statistiques sont claires sur la réalité des locuteurs du mapudungun, une langue en déclin ou en voie de disparition qui a besoin d’avoir déjà des centres d’immersion linguistique.

A son avis, dans chaque commune il doit y avoir cette expérience pour mener à bien une véritable revitalisation de la langue dès la petite enfance, pour les enfants, les jeunes et aussi pour les adultes.

« L’ensemble de la population régionale souffre de l’atteinte à ses droits linguistiques, où la reconnaissance des droits des peuples autochtones représente des opportunités et un développement -dans de meilleures conditions d’égalité et d’équité- qu’il incombe à l’État de garantir selon les règles internes, exprimé entre autres par la loi indigène 19 253 et la convention 169 de l’OIT », conclut le document.

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