Des universitaires demandent au président Boric « la nationalité chilienne par grâce pour les Nicaraguayens apatrides »

Le président Gabriel Boric a stigmatisé son homologue nicaraguayen, Daniel Ortega, un dictateur, après avoir exprimé sa solidarité avec les opposants déchu de leur nationalité nicaraguayenne. « Un câlin fraternel à Gioconda, Ramírez, Sofía, Carlos et tous ceux qu’Ortega a tenté de leur retirer leur nationalité nicaraguayenne », a écrit le président sur Twitter.

Gabriel Boric a notamment mentionné les écrivains Gioconda Belli et Sergio Ramírez, la militante féministe Sofía Montenegro et le journaliste Carlos Fernando Chamorro Barrios. « Le dictateur ne sait pas que la patrie est dans son cœur et dans ses actes, et n’en est pas privée par décret. Ils ne sont pas seuls ! », a condamné le chef de l’Etat.

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Face à cette déclaration, des universitaires chiliens liés à la défense et à la promotion des droits de l’homme ont envoyé une lettre au président Boric, pour exprimer qu’ils voient avec étonnement « les avancées de la dictature de Daniel Ortega au Nicaragua qui, conformément à son mépris des valeurs démocratiques et en violation flagrante de la déclaration universelle des droits de l’homme, expulse du pays et retire la nationalité de 222 démocrates de l’opposition, intellectuels, journalistes, militants et autres professionnels, dont l’ancienne candidate à la présidentielle Cristiana Chamorro, arrêtée en 2021, le romancier Sergio Ramírez et le poète Gioconda Belli ».

« Nous venons demander que, conformément à vos déclarations condamnant la dictature d’Ortega, comme l’ont fait les États-Unis et l’Espagne, vous offriez aux Nicaraguayens apatrides la nationalité chilienne par grâce, un geste de véritable solidarité qui nous rendrait fiers en tant que pays et qui renforcer les liens du peuple chilien avec le pays de Rubén Darío », ajoute la lettre remise par le journal La Tercera.

La lettre est signée par Luciano Fouillioux (avocat, ancien sous-secrétaire), Ricardo Brodsky (ancien directeur du Musée de la mémoire), Jaime Esponda (conseiller juridique à l’Organisation internationale pour les migrations au Chili), Elizabeth Lira (universitaire dans le domaine de la DD .HH.) et Sergio Micco (ancien directeur de l’Institut national des droits de l’homme), ainsi que Javiera Parada, Soledad Bertelsen, Fanny Pollarolo, Sofía Prats, Macarena Rodríguez et María Luisa Sepúlveda.